Il semble donc que les spectacles, à ne les considérer encore que du côté de l’amusement, peuvent être accordés aux hommes, du moins comme un jouet qu’on donne à des enfants qui souffrent. […] Si quelque chose au contraire adoucit à nos yeux la peine de Titus, c’est le spectacle de tout un peuple devenu heureux par le courage du prince : rien n’est plus propre à consoler de l’infortune, que le bien qu’on fait à ceux qui souffrent, et l’homme vertueux suspend le cours de ses larmes en essuyant celles des autres. […] C’est-à-dire, Monsieur, que vous nous avez traité comme des animaux expirants, qu’on achève dans leurs maladies, de peur de les voir trop longtemps souffrir. […] Enfin rien, ce me semble, ne souffrirait dans votre patrie de l’établissement d’un Théâtre, pas même l’ivrognerie des hommes et la médisance des femmes, qui trouvent l’une et l’autre tant de faveur auprès de vous. […] Vos Pasteurs diront qu’ils ne reconnaissent pas l’Eglise Romaine pour leur juge ; mais ils souffriront apparemment que je la regarde comme le mien.