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296. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE V. Des Comédiens. » pp. 156-210

Avec quelle avidité un paresseux indigent toujours amateur du plaisir, ne se porte-t-il pas à favoriser des nouveautés qui pourraient lui procurer, à ce qu’il s’imagine, un sort plus heureux et des plaisirs qu’il désire sans cesse, sans pouvoir se les procurer ? […] Si une Baladine osait venir lutter de magnificence au Palais Royal avec des Princesses, si l’objet de ce faste était d’y négocier plus avantageusement sa turpitude, je voudrais qu’elle ne sortît de la promenade que pour être conduite à Saint-Martin 4. […] Pour encourager les Comédiens et leur ôter les prétextes qui semblent autoriser leur libertinage, j’ai eu soin de leur ménager un avenir si avantageux dans mon Plan qu’on ne pourrait plus s’en prendre qu’à leur mauvaise inclination et non pas à l’inquiétude du sort qu’ils doivent prévoir quand leurs talents seront éteints, du libertinage auquel ils pourraient se livrer.

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