ton aîle fugitive, Tantôt couvre la sombre rive Du triste séjour de la, mort, Tantôt elle plane avec gloire Sur les lieux sacrés de l’histoire, Force la demeure du sort. Je prie tous les Saumaises de me dire ce que s’est que la demeure du sort, comment on peut forcer le destin ? […] Cette chanson est du moins dans l’esprit de la fête, dans le caractère du héros, j’ aime mieux Moliere, ou que j’aime mieux Moliere ; ce refrain est assurément plus convenable que tous les traits augustes, que la couronne des mœurs, que l’immensité, que l’éternité, que l’espace attendus, que l’immensité resserrée, l’aîle du tems qui plane, la demeure du sort, & tout ce fatras où l’auteur ne s’entend pas lui-même, & dont Moliere seroit bien étonné de se voir offrir le burlesque hommage : Quid dignum tanto feret hic promissor hiatu, Parturient montes, nascetur ridiculus mus. […] Jeu & luxe, mouches & fard, coëffures bizarres, nudités de gorge, Bal, comédie, opéra, sujets usés de la morale des Prédicateurs, on vous traite sort inutilement dans la Chaire : Les femmes ne vous écoutent plus ; mais si les Ministres se taisent, s’ils sont forcés de se taire, la Providence a permis que la liberté Satirique du théatre, y supplée. […] Le Français sort enfin d’une trop longue enfance, C’est un être pensant, & qui parle encor mieux, Prêchant toujours la tolérance, L’humanité, la bienfaisance, Et méprisant les hommes & les Dieux.