Ce Baron n’a pas les suffrages du Public, on n’applaudit pas aux soins qu’il se donne pour distraire par des divertissemens de cette espèce les Polonois qui voudroient jeter les yeux sur les malheurs incroyables de leur patrie. […] Il alloit à la comédie, mais à regret & par force, pour accompagner M. le Dauphin, que sa charge l’obligeoit de suivre, comme Naaman accompagnoit son Roi au Temple des idoles par le devoir de sa charge, sans prendre part à l’idolatrie qu’il détestoit ; ses soins à écarter les dangers & à en dégoûter ce Prince, n’empêchèrent pas, tant le poison est grand, qu’il ne devint amoureux de quelques Actrices, & ne causât au Roi son père des chagrins très-vifs par ses galanteries avec elles. […] Chacun de ces grands Artistes donna son dessein & s’épuisa pour tracer le plus beau ; on cherche avec le plus grand soin dans quel heureux quartier on pourroit le construire, chacun choisit, selon son goût, le spectacle, se promena dans tout Paris, chaque quartier plaida pour être enrichi de ce chef-d’œuvre.