A force de calomnier la société, ses membres, les arts qui l’embellissent, vous vous êtes rempli de vos propres discours ; le mal a empiré : une constante exagération, un ton sevère, une malheureuse disposition à nous ravaler, ont été cause que vous nous avez fait éprouver des outrages, quand même vous étiez assez heureux pour pouvoir nous faire entendre des vérités. […] On sent que cette société ne peut que lui être fatale. […] Cette histoire, Monsieur, est la votre jusqu’au dénouement ; j’aime du moins à le croire ; j’aime à penser que vous ne haïssez, ne méprisez tant les femmes, que parce que vos chagrins, vos réflexions, vos sociétés ont nourri l’enfance d’un premier préjugé. […] C’est le vœu d’un homme qui, tourmenté par l’idée de tout ce qui peut vous nuire, a cru devoir chercher ce qui pouvait vous convenir ; d’un citoyen qui, porté à s’occuper des intérêts de la société, a vu qu’elle gagnerait beaucoup à lire vos écrits ingénieux, profonds et sublimes ; à vous connaître, à vous entendre ; si l’on parvenait à détruire la cause de vos maux, qui sont les siens, quand vous l’abandonnez.