: « Seigneur je suis lié d’affection, et de société avec tous ceux qui vous craignent, qui gardent vos commandements. » Il y a beaucoup de gens qui se plaisent à visiter des personnes vertueuses ; mais il y en a si peu qui se servent de ces visites, pour amender leur vie, qu’un ancien Auteur a sujet de s’en plaindre « Sunt nonnulli qui curam non habent ad munditiam cordis, neque ut vitia, et passiones resecent ex anima sua, moresque componant; sed hoc tantum student ut videant aliquem sanctorum Patrum, et audiant ab eis aliqua verba, quæ narrantes aliis, gloriantur se ab illo, vel illo didicisse : Et sicubi forte vel audiendo, vel discendo parum aliquid scientiæ conquisierint, continuo doctores fieri volunt, et docere non ea quæ egerint, sed ea quæ audierint, et viderint ; et despiciunt cæteros : Nescientes quia minoris condemnationis est, si quis ipse virtutibus polleat, alios tamen docere non audeat ; quam si quis ipse passionibus et vitiis prematur, et alios de virtutibus doceat. » Rufinus in vita S. […] Mais maintenant qu’ils sont purifiés de toutes les cérémonies de cette impiété, et que la Religion païenne est entièrement abolie parmi les peuples de l’Occident, cette raison qui fut autrefois si puissante dans la bouche des Pères de l’Eglise, n’est plus maintenant considérable ; et cette défense qu’ils prêchaient avec quelque sorte d’anathème, n’a plus ce fondement dans notre siècle : Il n’y a plus lieu d’y craindre l’apostasie des Fidèles : on ne saurait plus les accuser d’entrer dans la société des Idoles, que l’on ne voit plus au Théâtre qu’avec des sentiments dignes des Chrétiens, je veux dire, qu’avec horreur, ou avec mépris ; et ce qui fut autrefois un sacrilège, n’est plus maintenant qu’un divertissement public, agréable et sans crime à cet égard ? […] Ils en firent les divertissements de leur Cour, et de leurs peuples, quand les Fidèles y purent assister sans entrer dans la société des Idolâtres.