un faux Philosophe rempli de lui-même, qui se complaît dans le mérite sauvage de détester l’humanité ; mais qui ne la déteste que sur des vains prétextes, et qui ne reproche à son siècle que des défauts superficiels, plus intéressants pour la société que pour les mœurs. […] C’est un jeune homme dont l’excellent naturel est obscurci par quantité de défauts qui le rendent vicieux pour la société et pour le monde. […] Après cela, il en est tant d’autres qu’on peut employer avec avantage ; il en est qui ne l’ont jamais été, parce qu’ils paraissent moins heureux, ou plus bas, comme le Gourmand, le Malpropre, etc. mais traités noblement et par une main habile, ils auraient du succès, et pourraient fournir de bonnes plaisanteries, des leçons utiles à la société, des maximes de politesse, des règles d’usage, des principes pour le monde ; car en général c’est tout ce qu’on peut tirer de la Comédie ; et il sera toujours très difficile de la rendre vraiment profitable aux bonnes mœurs ; tout son mérite serait de leur être moins nuisible.