Ces chansons simples & naïves célèbraient le Dieu qu’on adorait, ou les charmes de la vie champêtre, ou les douceurs de l’amour & les attraits de quelques Bergères. […] Les Italiens dans le quinzième siècle donnèrent à la Pastorale l’air simple qui lui convient. […] Il n’est point gâté par des ornemens étrangers, toujours désagréables, parce qu’ils ternissent ce beau simple, qui en fait le seul mérite. […] De même qu’un Prince s’èxprime autrement que de simples Bergers, tâchons que la musique usitée dans les Drames sérieux du grand Opéra, n’ait aucune ressemblance avec celle qu’on employe dans la Pastorale, soit par son chant, soit par son harmonie. […] On veut que son chant soit simple, & proportionné à sa manière de s’èxprimer, de même qu’il paraît naturel que les paroles soient de lui.