Quoique ce que rapporte Baronius348 après Joseph, que le Poète Théodecte fut frappé d’aveuglement pour avoir osé mêler l’Ecriture Sainte dans une Tragédie, ait donné lieu de demander, si on peut approuver qu’on prenne des Histoires de l’Ecriture Sainte pour en faire des pièces de Théâtre ; nous pourrions nous dispenser de traiter cette question, parce qu’elle n’est pas nécessaire pour l’éclaircissement du second siècle que nous venons d’achever, ni du troisième que nous allons commencer Spond. 183. […] Est-ce au Théâtre des Comédiens où l’on pourra exhorter les hommes avec saint Paul à ne pas se conformer au siècle ? […] » Est-ce au Théâtre où l’on pourra exposer ce que dit l’Ecriture contre ceux qui aiment les vanités du siècle ? […] Voilà à quels motifs sont destinés les effets les plus éclatants de la divine puissance que l’Ecriture rapporte, à faire trembler ceux qui veulent jouir des plaisirs du siècle, à consoler les Justes qui souffrent pour Jésus-Christ, et à exciter l’espérance dans les pécheurs, qui voulant se convertir ont besoin de grands exemples de miséricorde que l’Ecriture rapporte ; « ut per patientiam et consolationem scripturarum spem habeamus ». […] Saint Ephrem, qui a été loué par les plus grands Docteurs de l’Eglise depuis le quatrième siècle, était bien éloigné de croire qu’on pût joindre le plaisir que donne l’Ecriture, avec des assemblées telles que sont celles de l’Opéra ou de la Comédie.