De là un nombre infini de danses, pour toutes les passions, l’amour, la tendresse, la colère, la fureur, la joie, la tristesse, le désespoir ; pour toutes les nations, Turcs, Chinois, Sauvages, Maures, Indiens ; pour tous les états, les sexes, les âges, les enfans, les vieillards, les femmes, Soldats, Matelots, Esclaves, Bergers. […] Un des plus grands dangers des danses théatrales, c’est le mélange des deux sexes ; chacun y développe ses propres beautés, & agit sur les autres danseurs & sur les spectateurs de toute espèce. […] Les danses des Israélites, qu’on cite tant pour justifier les nôtres par l’exemple du peuple de Dieu, étoient plus décentes : nul mélange de sexe. […] Connoît-on en France, souffriroit-on cette séparation des sexes, même dans l’intérieur des familles ? […] La danse d’un sexe est pour l’autre le plaisir le plus vif & la tentation la plus délicate.