Il n’y a, Messieurs, aucune de ces Piéces où il n’y ait du venin ; nous oserions même vous assurer qu’à chaque page, pour ainsi dire, il a des propos indécens, ou des erreurs, ou des impiétés : j’en citerai seulement quelques traits. […] Elle nous fait voir , dit-on, que c’est depuis peu seulement que les Ministres de l’Eglise usent envers elle & sa société, d’une autorité arbitaire. […] Outre ces blasphémes, les maximes vicieuses sur les mœurs sont poussées jusqu’au point de dire que la conduite des Comédiennes qui vivent en concubinage avec celui qu’elles aiment n’est pas deshonorante, qu’elle est seulement irréguliere ; que ce concubinage étoit autorisée chez les Romains, & même dans les premiers siécles de l’Eglise ; qu’elle est tolérée dans nos mœurs, & qu’il n’y a que celles qui menent une vie scandaleuse qui doivent être rejettées.