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160. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Cependant il se rencontre des Ecrivains, qui, sans avoir égard à cette prodigieuse différence, semblent chercher à entretenir le courroux de l’Eglise ; qui trouvent du Crime jusques dans les Drames les plus sages, & qui soutiennent enfin que des Piéces de Théâtre aussi honnêtes & aussi épurées que nos bonnes Comédies, ont été de tous tems condamnées pour leur seule inutilité. […] Or, sur quoi le Pere le Brun peut-il appuyer son sentiment ; une seule réflexion suffira pour le détruire. […] On croit que ce raisonnement seul doit suffire ; & de bonne-foi, on ne pense pas qu’il soit possible d’y répondre. […] La Bruyere, dont les sentimens ont été reconnus si orthodoxes par son fameux Chapitre contre les Esprits forts, ne peut dissimuler que les Personnes pieuses ne connoissent qu’un seul péché au monde, qui est l’amour. […] Indépendamment de cela : le Théâtre est-il le seul endroit où les femmes trouvent des Amans ?

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