La Suivante s’en va, et les Beaux-frères restant seuls, le sage prend occasion sur ce qui vient de se passer de pousser l’autre sur le chapitre de son Panulphe. […] Enfin Dorine, demeurée seule, est abordée par sa Maîtresse et le Frère de sa Maîtresse avec Damis : tous ensemble parlant de ce beau mariage, et ne sachant quelle autre voie prendre pour le rompre, se résolvent d’en faire parler à Panulphe même par la Dame, parce qu’ils commencent à croire qu’il ne la hait pas. […] Enfin la manière dont il met fin à la conversation est un bel exemple de l’irraisonnabilité, pour ainsi dire, de ces bons Messieurs, de qui on ne tire jamais rien en raisonnant, qui n’expliquent point les motifs de leur conduite, de peur de faire tort à leur dignité par cette espèce de soumission, et qui, par une exacte connaissance de la nature de leur intérêt, ne veulent jamais agir que par l’autorité seule que leur donne l’opinion qu’on a de leur vertu. Le Frère demeuré seul, sa Sœur vient avec Mariane et Dorine. […] Or pouvait-on combattre cette opinion perverse plus fortement, qu’en découvrant la turpitude naturelle de ces bas attachements, et faisant voir par les seules lumières de la Nature, comme dans cette Comédie, que non seulement cette passion est criminelle, injuste et déraisonnable, mais même qu’elle l’est extrêmement, puisque c’est jusques à en paraître ridicule ?