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16. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

Que pensez-vous d’un malade, qui ne sent plus ses maux ? […] Lorsqu’on blâme les comédies comme très-dangereuses, les gens du monde disent tous les jours qu’ils ne sentent point ce danger. […] Ils n’ont garde de sentir le poids de l’eau, quand ils en ont au-dessus de la tête ; et pour parler aussi à ceux qui commencent, on ne sent le cours de la rivière que lorsqu’on s’y oppose. Si on s’y laisse entraîner, on ne sent rien si ce n’est peut-être un mouvement assez doux d’abord ; et vous ne sentez le mal qu’il vous fait que quand vous vous noyez. […] Nous croyons avoir fait sentir assez que le spectacle produit de très-mauvais effets dans presque toutes les personnes, qui le fréquentent.

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