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145. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

On ne peut faire parler des conjurés qu’en leur faisant débiter des maximes et des sentiments conformes à leur dessein, pour s’y affermir, le justifier, l’inspirer à d’autres, en ménager le succès. […] Distinction des tyrannicides, qu’un Français rejette avec horreur, puisque les partisans du sentiment contraire n’en demandent pas davantage, pour avoir le champ libre. […] Qu’on est à plaindre, si l’on aime à éprouver les sentiments qu’ils inspirent ! […] S’il est utile de présenter au public de bons sentiments, n’est-il pas pernicieux de lui en offrir de criminels ? […] C’est bien la Henriade que Voltaire doit citer pour garant de ses sentiments !

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