Il n'y a plus lieu d'y craindre l'apostasie des Fidèles ; on ne saurait plus les accuser d'entrer dans la société des Idoles, que l'on ne voit plus au Théâtre qu'avec des sentiments dignes des Chrétiens, je veux dire qu'avec horreur ou avec mépris ; et ce qui fut autrefois un sacrilège, n'est plus maintenant qu'un divertissement public, agréable et sans crime à cet égard. […] fit autrefois l'Empereur Constantin, après qu'il eut fait profession de la Religion Chrétienne ; il tira des Temples toutes les Idoles, et les exposa dans les places publiques, comme des objets d'opprobre, de mépris et de risée ; il en transporta même quelques-unes jusques dans son Palais, et par ce moyen étant arrachées des lieux où l'on avait accoutumé de leur immoler des Hécatombes, et de les voir avec des sentiments de Religion, et étant mises en d'autres endroits peu convenables à cette révérence, elles perdirent entièrement ce qu'elles avaient de vénérable à des aveugles, et restèrent aux yeux de tout le monde, comme des ouvrages dont toute l'estime dépendait des grâces et des beautés que la main des Artisans leur avait données.