6.° On retient dans le désordre ; l’esprit rempli de ces idées, l’imagination pleine de ces images, le cœur pénétré de ces sentimens, on porte par tout le théatre, on y pense le jour, on y rêve la nuit, on en respire l’air, on en entend les chants, on en voit les danses : cette habitude se forme & se perpétue ; qui se corrige ? […] quels sentimens débite-t-on ? […] Elle faisoit verser des larmes ; c’étoit le cri de la nature, l’expression des sentimens. […] Je gâtai ma piece pour leur plaire, en l’affadissant par des sentimens de tendresse. […] Rien de plus ennuyeux que des discours galans sans obscénité ; l’esprit ni la passion ne peuvent s’y satisfaire ; toujours mêmes images, mêmes sentimens, mêmes mots, feux, flammes, chaînes, soupirs, adorations, lys & roses, &c.