MEs principes ont dû vous étonner, Mademoiselle, rien de plus noble, selon vous, de si touchant, de si généreux, que les sentimens d’un Héros de Théâtre ; il atteint, ce semble, au sommet de la perfection. […] Ces sentimens étoient-ils bien propres à disposer cette femme à une conversion miraculeuse, telle que l’Auteur l’a feint au dénouement de la piéce ? […] Comment, je vous le demande, Mademoiselle, une ame peut-elle demeurer chaste en écoutant avec plaisir des sentimens aussi corrompus ? […] L’orgueil est pareillement canonisé sur le Théâtre, c’est la source du vrai courage, la passion qui fait les Héros ; ceux-ci lui doivent l’élevation de leurs sentimens, en elle seule ils puisent la vraie grandeur. […] La veuve de Pompée n’étoit point chrétienne, doit-on lui pardonner ces sentimens ?