Cette disposition l’empêche de trouver que l’Ecriture soit contraire au Théâtre ; et que dans le précepte de mortifier ses sens, et de faire violence à la nature, soit compris celui de détester la Comédie. […] De misérables créatures y affectent la puissance et la majesté divine ; elles veulent faire servir toute la Nature à leurs passions ; on n’y réveille que des idées profanes, on n’y travaille qu’à enchanter les âmes par les sens. […] » C’est apparemment une horreur qui ne les rend pas fort délicats : c’est même une horreur merveilleuse ; car elle fait ce qu’on n’aurait jamais pensé, elle rend compatible la crainte du péché avec une volonté constante et positive de contenter ses sens. […] Quelle est cette espèce de providence qui donne tant aux uns, et rien aux autres, qui ne dédommage pas de la privation des plaisirs des sens par les biens de l’âme ? […] un jeune homme qui n’a que des sens, sera présent à des Spectacles où la pompe du siècle est étalée, et où le sensible agit selon toute sa délicatesse et toute sa force, sans augmenter son esclavage !