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118. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

L’amour physique n’a besoin que des sens ; l’amour vertueux a besoin de toute la sensibilité, de toute la délicatesse de l’âme. […] L’amour a deux sortes d’objets : savoir, les objets qui affectent l’âme, et les objets qui émeuvent les sens. […] Que Zaïre soit jouée par une actrice d’une rare beauté, sa beauté affecte les sens, mais son rôle n’affecte que l’âme. […] Ferait-il consister l’impression de l’amour au spectacle, dans l’émotion physique des sens ? […] Il en revient, me direz-vous, avec l’ardeur du désir dans les sens, et il va l’apaiser par un crime.

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