Dans Sophocle, la scène d’Electre semble se borner aux douceurs tranquilles de l’espérance, & ne produire qu’une joie mutuelle. […] D’ailleurs on remarque dans les plaintes d’Electre, & dans l’impatience où elle est de revoir Oreste, je ne sçai quoi de personnel, qui nous apprend qu’elle souhaite son retour, presque autant pour la retirer elle-même des mains d’Ægiste, que pour venger la mort de son pere ; ce qu’elle attend pour elle semble un larcin à ce qu’elle doit aux mânes d’Agamemnon. […] Mais il me semble que M. de Voltaire n’est pas plus exempt de faute que Racine.