« Moi-même, si je puis me citer, s’écrie M. le Chevalier du Coudray, en entrant dans le monde je me sentois, ou du moins croyois me sentir, un goût décidé pour la composition des Poëmes Dramatiques, une noble passion pour le Théâtre ; mais né, malheureusement pour moi, avec de la timidité, des sentimens, de l’ame, sans intrigues, sans cabale, d’ailleurs avec de la naissance & un nom, je n’ai pû avoir ces viles complaisances, ces basses flatteries que certains Auteurs semblent avoir pour ces Messieurs & ces Dames ; par conséquent ma noble passion s’est éteinte, & mes talens ont été avortés : sans cela, peut-être aurois-je été loin dans la carriere dramatique. » Lettre à M. […] le Chevalier du Coudray semble traiter ce malheur légerement, on aura soin de lui dire avec la plus grande impartialité, qu’il a tort, & très-grand tort d’abandonner le Théâtre.