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57. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319

Non-seulement la plus-part des Tragédies nouvelles qu’on joue aujourd’hui sont mal écrites, mais ceux qui en sont les Auteurs prennent des licences singulieres dans leur versification ; ils semblent vouloir insensiblement secouer le joug de la rime : ils terminent hardiment plusieurs de leurs Vers, par des mots qui n’ont aucun son, aucune terminaison semblable, & qui ne riment ni à l’oreille ni aux yeux35. […] Je n’eus jamais un semblable dèssein ; je fais trop qu’il est facile de le disculper au moins en partie : qu’on en juge par ce que j’ai déjà dit, & par ce que je vais ajouter. […] On éviterait avec soin dans la prose même, les terminaisons semblables qui sont dans cette strophe, & dont le fréquent retour est très-désagréable à l’oreille : outre cela, ces quatre Vers sont d’un prosaïque étonnant.

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