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28. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

n’est-ce pas là que s’allume une passion que la vue et les regards enflamment de plus en plus ; car chacun y voit de quoi il est capable, chacun approuve et désire de faire ce qu’il voit devant ses yeux, il n’y a personne qui ne sorte de là tout en feu ; je n’en excepte ni les enfants à qui on ne devrait pas donner ces leçons prématurées, ni les vieillards, que la seule bienséance devrait détourner de semblables désordres. […] Les Comédiens ne sont pas justifiés en disant que cette Comédie se joue à Paris et à Rome ; comme si on ne savait pas que l’Eglise condamne bien des choses qui se font publiquement par un usage, ou plutôt par un abus qu’elle ne saurait empêcher : comme si de semblables abus pouvaient changer la loi de Dieu, et rendre innocent et licite ce qui est mauvais de sa nature.

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