Qu’il ne prétende pas abuser de notre charité jusqu’à vouloir nous vendre sa conversion, c’est son intérêt plus que le nôtre de quitter son péché : « Ut à peccatis cesset, non nobis, sed sibi præstat. » Qu’il revienne sincèrement de ses désordres, et qu’il cesse d’engraisser des victimes pour l’enfer, « perniciose in sæculo saginatos ad æterna supplicia deducit ab hac pravitate et dedecore revoca ». […] La fureur n’est pas moindre au théâtre, mais l’infamie y est plus grande : « In scenicis non minor furor, sed prolixior turpitudo. » Le Comédien raconte des adultères ou en représente, et en peignant les passions il les inspire : « Adulteria exponit vel monstrat enervis Histrio, dum amorem fingit infigit. » S. […] Non ; mais vous êtes tous faits pour être de bons Chrétiens : « Non omnes philosophamur ; sed cur omnes Christiani sumus ? […] : « Scenicis hoc summum studium est, non ut meliores fiant, sed ut multi peccent. » Toute leur fortune ne porte que sur la dépravation des spectateurs ; si l’on s’appliquait à la vertu, leur théâtre serait désert, et leur art anéanti, « si meliores fiant, ars peritura sit ». […] vous y trouverez, non l’amusement, mais la mort : « Vide in spectaculis, non voluptatem, sed mortem. » Rien de pareil chez les barbares ; ils n’ont point de théâtre, des écoles publiques de vice.