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37. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre X. Que l'extrême impudence des Jeux Scéniques et des Histrions fut condamnée. » pp. 217-229

les Histrions ne gagnent pas seulement leur vie avec leurs mains, mais avec leurs corps, il fait bien connaître qu'il n'entend pas parler des Comédiens et des Tragédiens, qui agissent plus de la langue que de tout le reste de leurs personnes ; mais seulement des Mimes, Pantomimes, et autres Bateleurs de la Scène et du Théâtre, dont l'art était de s'expliquer bien plus par les postures que par le discours : et nous pouvons découvrir son sentiment, quand il écritDe Spect. […] C'est encore avec cette même distinction que les Conciles et le droit des souverains Pontifes, ont condamné la Scène de l'antiquité. […] Le sixième de Carthage reprouvé, ne défend que les Mimes et les Danses de la Scène. […] donner aux Histrions, on n'a regardé que les Mimes et Farceurs, et ces termes ne se peuvent étendre plus loin ; car il les nomme Bateleurs et Bouffons, et les conjoint aux Combats d'hommes et de bêtes, aux plus viles personnes du Cirque, et à ces femmes prostituées de la Scène qui jouaient les Mimes « Histriones, Mimos Cærerosque circula ores, perditos homines. » Concil. […] prépare ce grand discours qu'il fait contre les impudences horribles de la Scène, il dit qu'il entend parler des Jeux du Cirque et du Théâtre, et dans la suite il explique les derniers par le seul terme de Mimes, Bouffons et Musique lascive, sans rien imputer de leur honteux libertinage aux Tragédiens et Comédiens.

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