Probablement vous aurez su, Monsieur, que j’avais adressé une lettre à M. l’abbé Desmarès Sur deux péchés mortels, selon lui, sur deux actions innocentes, selon moi : le théâtre et les bals. […] Il m’en coûte, je le confesse, de montrer, dans tout son jour, la faiblesse de mon adversaire ; je. n’aurai aucun mérite à prouver que, loin de me réfuter, il me donne gain de cause, et, par amour propre autant que par charité chrétienne, il me faut user de ménagemens : Je saurai n’en point manquer. […] L’historien de ce concile, Pallavicini, qui, comme vous savez, fut cardinal et Jésuite, rapporte dans son livre onzième, chap. 15, qu’après un repas magnifique, donné par le cardinal de Mantoue, président du concile, dans une salle bâtie exprès, à trois cent pas de la ville, il y eut des divertissemens, des joûtes et des danses. […] … Qu’arrive-t-il dans ces lieux, où règne une contrainte éternelle, où l’on punit comme un crime la plus innocente gaîté, et où l’indiscrète sévérité d’un pasteur ne sait prêcher au nom de Dieu, qu’une gêne servile, et la tristesse et l’ennui ? […] Il était d’autant plus naturel de vous choisir pour arbitre, que vous avec concouru avec efficacité aux travaux apostoliques de M. l’abbé Desmares, et que vous devez savoir faire, beaucoup mieux qu’un autre, l’application des principes qu’il nous a enseignés.