Tout à la fois sujet de concorde ou de dissensions, instrument de paix ou de vengeance, préconisée par les uns et méconnue des autres, elle soutient le faible et l’affligé de ses douces espérances, en même temps qu’elle sert de masque à l’hypocrite, de crédit aux dévots, de ressource à tous ceux qui savent la tourner à leur profit. […] bref, je ne sais que penser. » Telle était la situation du théâtre, lorsque vers le milieu du seizième siècle la comédie profane intervint avec ses obscénités, et rivalisa avec la religieuse jusqu’au siècle de Louis XIV, où les Corneille et les Racine commencèrent à illustrer notre scène, et lui donnèrent un caractère de décence et de moralité. […] Ce n’est rien au fond que cet usage, et ceux qui reçoivent pour les choses saintes ne croient point les vendre, comme ceux qui donnent ne pensent point à les acheter ; ce sont peut-être des apparences qu’on pourrait cacher aux simples et aux indévots. » Et chacun sait, de notre temps encore, jusqu’a quel point on porte ces abus et cette usure.