Et afin de nous restreindre à celles desquelles l’abus continue en notre temps : pource qu’entre les spectacles, contre lesquels plusieurs Anciens serviteurs de Dieu, ont déclamé, il y en a qui ne se pratiquent plus, aussi n’en parlerons-nous point : comme ceux des gladiateurs et escrimeurs à outrance, des combats d’hommes contre les bêtes sauvages ; des luttes et des courses à cheval et en chariots, dedans les arènes des cirques et Théâtres : combien qu’en plusieurs de ces jeux, ôté ce qu’ilsm étaient consacrés aux Dieux des Gentils, il y eût moins de danger de corruption, excepté en ceux auxquels les spectateurs prenaient plaisir à voir épandre le sang, et déchirer les hommes, s’accoutumant à la cruauté : Car pour les courses, elles pouvaient avoir leur utilité, et servir d’exercices préparatoires à une juste guerre, et n’y avait rien de soi, qui attirât les spectateurs à quelque mauvaise pensée, ou convoitise désordonnée ; où il n’y avait point de paroles qui jetassent dans le cœur par les oreilles, quelque ordure, ou quelque profanation, ni des gestes lascifs et impudiques : où se voyait seulement une agilité et adresse de ceux qui y étaient exercés, et qui à l’envi tâchaient d’emporter le prix. […] La terre est couverte de corps morts ; les rivières sont rouges de sang humain en plusieurs endroits.