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215. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

En effet la bonté que Jésus-Christ a eue de nous délivrer par son sang, des peines éternelles, mérite bien que nous lui donnions cette marque de notre reconnaissance, de ne pas quitter les saintes assemblées de son Église, pour aller à celles du Théâtre, qui sont les écoles du vice. […] , de ce qui regarde les combats qui ensanglantent la campagne, passons à ceux qui se font dans les villes : c’est-à-dire, parlons des Théâtres, dont on a fait souvent un champ de bataille ; car ayant été inventés pour le culte des Dieux, et pour le divertissement des hommes ; ils ont corrompu la pureté des plaisirs de la paix ; et ont déshonoré la religion par le sang des citoyens que les spectacles monstrueux de la Scène y font répandre. » Pour ce qui regarde les jeux des Gladiateurs, et les autres combats sanglants, la peinture que Sénèque en fait est si horrible, qu’il n’y a point lieu de douter qu’il ne croyait pas que ces spectacles pussent faire une des plus solennelles parties de la Religion. […] , de ce qui regarde les combats qui ensanglantent la campagne, passons à ceux qui se font dans les villes : c’est-à-dire, parlons des Théâtres, dont on a fait souvent un champ de bataille ; car ayant été inventés pour le culte des Dieux, et pour le divertissement des hommes ; Ils ont corrompu la pureté des plaisirs de la paix, et ont déshonoré la religion par le sang des Citoyens, que les Spectacles monstrueux de la Scène font répandre. » Dissertation. pag. 47. […] qu’il y a trois genres de Théologie, c’est-à-dire, de discours qui traitent des Dieux, dont l’un est la Théologie fabuleuse, l’autre la naturelle, et le troisième la civile. » « La Théologie fabuleuse est celle dont se servent principalement les Poètes : la naturelle est celle dont se servent les Philosophes : la civile est celle dont se servent les peuples. » « La Théologie fabuleuse regarde particulièrement le Théâtre : la naturelle regarde le monde : la civile regarde les villes. » « Quant au premier genre de Théologie, c’est-à-dire, quant à la Théologie fabuleuse ; elle contient plusieurs choses feintes contre la dignité et la nature des Dieux immortels : car on y voit qu’un Dieu est né de la tête ; un autre de la cuisse, et un autre de gouttes de sang : on y voit des Dieux larrons, des Dieux adultères, des Dieux esclaves des hommes : enfin dans cette Théologie on attribue aux Dieux tout ce qui est propre non seulement aux hommes ; mais même aux plus méprisables des hommes. » Et c’est cette Théologie fabuleuse, dit S.  […] Addo, inquit, hac quod mihi portento cælestium pater Prodigium misit regni stabilimen mei Agnum inter pecudes aurea clarum coma Quondam Thyestem clepere ausum esse e regia Quam adjutricem cœpit sibi. » C’est de souiller des Rois la maison, et le rang  C’est de confondre enfin et la race, et le sang. » « Mais avec combien d’adresse se gouverna-t-il, lui qui voulait ravir la Royauté à son frère par un adultère ? 

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