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144. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

Or la Comédie est entierement opposée à toutes ces saintes dispositions : car elle ne travaille qu’à étouffer dans ceux qui la fréquentent le souvenir et le regret de leurs péchés, afin qu’ils ne pensent qu’à se divertir, à rire et à passer agréablement leur temps. […] nous faisons profession d’embrasser la Religion Chrétienne conformément aux saintes Lois qui nous y sont prescrites ; et nous y témoignons que nous renonçons au diable, à ses Anges, et à ses pompes. […] Dieu nous donne aussi de salutaires avis dans la sainte Ecriture,Eccles. c. 9. 8. […] Mais s’il est déchu de cet état d’innocence, s’il a violé par quelque peché mortel l’alliance sainte qu’il avait contractée avec Dieu ; et s’il ne peut se regarder devant lui que comme un criminel, certes il doit bien moins aller à la Comédie, s’il veut tâcher de recouvrer la grâce qu’il a perdue : « Cohibeat se à spectaculis, qui perfectam vult consequi gratiam remissionis », dit S. […] Ne font-ils donc profession d’une Religion si sainte, que pour la déshonorer par une conduite si basse et si indigne d’eux, et pour désobéir à l’Eglise, qui leur défend si expressément cette sorte d’amusement.

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