Je suis persuadé qu’il n’y a point de Parlement dont la discipline intérieure ne défende aux Conseillers d’aller à la comédie, qu’il n’y en a point dont les mercuriales n’aient repris ceux qui la fréquentaient, et où, selon les occasions, on n’ait sévi contre ceux qui s’écartaient d’une loi si sage. […] On y admire, avec l’érudition la plus variée, la morale la plus saine, le plus sincère amour de la justice, les vues les plus sages pour le bien public. […] Il n’y eut d’abord rien que d’équitable et de régulier dans cette juridiction, rien que de sage et d’honnête dans ces amusements. […] Le Roi daigna s’y trouver, on y tourne en ridicule le Pape, les Cardinaux, les Evêques, les Religieux, grossièrement par leur nom, la noblesse, la robe, tous les états, et on porte l’audace jusqu’à satiriser le Roi lui-même en sa présence, et taxer d’avarice la sage économie que faisait ce Prince de ses revenus pour ne pas fouler ses sujets, qui lui valut le glorieux titre de Père du peuple. […] « En abusant des maximes sages et en confondant les objets, on attaque l’autorité de l’Eglise, et on fait injure au Souverain.