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64. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II [bis]. De la Comédie considerée dans elle-même, et dans sa nature. » pp. 29-54

La profanation des Fêtes et des Dimanches, et celle des sacrés Temps de l’Avent et du Carême, doit rendre les Comédies de ce temps plus odieuses et plus condamnables que celles du temps passé. […] Comme s’ils avaient entrepris de combattre ouvertement la Religion de nos Pères et la piété de toute l’Eglise, et s’ils avaient dessein de porter ses enfants aux passe-temps les plus mondains, lorsqu’elle prend à tâche de les exciter à la pénitence, ils ne font aucun scrupule de profaner les temps sacrés de l’Avent et du Carême, qui ont toujours été particulièrement destinés au jeûne, à la retraite, au recueillement et à la prière. […] D’ailleurs, il n’y a rien de bon dans la Comédie considerée en elle-même, soit par rapport aux Comédiens qui sont excommuniés par l’Eglise, et déclarés infâmes par les Lois civiles, soit par rapport à la fin qu’ils se proposent, ou à la honteuse profanation des Fêtes, des Dimanches et des temps sacrés du Carême et de l’Avent ; soit enfin par rapport aux effets que produit ordinairement la Comédie, et à la perte du temps qu’on y fait.

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