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200. (1685) Dixiéme sermon. Troisiéme obstacle du salut. Les spectacles publiques [Pharaon reprouvé] « La volonté patiente de Dieu envers Pharaon rebelle. Dixiéme sermon. » pp. 286-325

En effet, comme la canonization des Saints est une ceremonie sacrée par laquelle l’Eglise sur des témoignages authentiques de miracles & de vertus, declare qu’un tel homme ou qu’une telle femme est morte en état de grace, & en odeur de sainteté, & permet qu’on luy rende un culte public, qu’on fasse ses images & ses portraits, qu’on fasse son éloge & son panegyrique, & qu’on luy adresse des prieres & des vœux : de même la comedie étant une espece d’apotheose, ou de canonization de ces illustres Payens, tant vantez dans la mitologie, & dans les metamorphoses, dans les fables & dans les romans, & qui se sont rendus plus fameux par leurs vices que par leurs vertus. […] Or les Anciens distinguoient de deux sortes de pompes, selon l’observation de Tertullien, sacra & funebres , les sacrées & les funebres : les premieres étoient dediées aux Dieux, pompa ordinum, & hostiarum , dans lesquelles on portoit leurs statuës, & on conduisoit comme en triomphe les victimes qu’on devoit sacrifier en leur honneur : les secondes étoient destinées pour les morts, dans lesquelles on portoit leurs corps ou leurs cendres pour les enterrer avec ceremonies, ou pour les bruler avec solemnité, clarißimam paterno funeri pompam celebravitL. 

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