nous apprend sur ce sujet, que la représentation des spectacles que les Romains donnaient aux peuples nouvellement subjugués, leur servait souvent bien plus pour les maintenir en paix que ne leur avaient servi leurs armes pour les vaincre, « voluptatibus Romani plus adversus subditos quam armis valuerunt. »Tac. l. 4. hist. C’est pourquoi ce même Auteur se raille de la stupidité des Anglais, qui prenaient les Jeux que les Romains faisaient faire dans leur pays, pour un témoignage d’une affection particulière ; au lieu, dit-il, qu’ils devaient considérer cela comme faisant partie de leur servitude : « Istud apud imperitos humanitas vocabatur, cum pars servitutis esset. »Tac. in vita Agric. c. 4. […] On raconte que quelques Barbares entendant parler des spectacles des Romains ; ils s’écrièrent, « qu’il fallait que ceux qui avaient inventé ces vains divertissements, n’eussent ni femmes ni enfants ».