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74. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

Protégés et récompensés du Roi, les Comédiens voient leur Théâtre sans cesse rempli d’une foule de Spectateurs, qui leur fournit tous les ans une récolte assez abondante pour faire oublier à quelques-uns les désagréments, qui ne vous sont pas insensibles. […] La protection du Roi, la faveur de la Cour, les a peut-être éblouis, et leur a fait mépriser une innovation qui aurait dû leur paraître de la plus grande conséquence. […] Les Rois ont le pouvoir législatif, personne n’en doute. […] Une Profession que le Roi juge digne d’un Gentilhomme est sûrement honorable, je serais presque en droit de dire qu’elle est respectable. […] Le corps d’une société de Comédiens, sous la protection du Roi, devrait être fixée à un nombre invariable de personnes, comme celui d’une Académie.

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