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42. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XII. Réflexions sur les Evêques et les Prêtres de la primitive Eglise, et de l’Eglise moderne, suivies de réponses aux reproches de M. de Sénancourt, sur le même sujet. » pp. 212-222

Ils eurent la prétention de vouloir juger les rois, non seulement au tribunal de pénitence, mais encore d’avoir le droit de les citer par-devant les conciles, comme étant justiciables des tribunaux ecclésiastiques. La cérémonie du sacre de nos rois, introduite depuis le huitième siècle, ainsi que l’a dit M. […] Les évêques, en plaçant la couronne sur la tête des rois, faisaient accroire aux princes faibles, ignorants et superstitieux, qu’ils n’obtenaient légitimement leur royaume, qu’en le recevant de la part de Dieu, par les mains de ministres qui se prétendaient investis de la puissance divine sur terre, comme représentants immédiats de Dieu. […] On vit des rois excommuniés, déposés, assassinés ; on vit le fanatisme allumer des guerres de religion, suscitées contre les trônes ; et enfin la doctrine du régicide fut prêchée ouvertement, par des théologiens corrompus, qui appuyaient leurs principes sur les prétentions exorbitantes du clergé et des papes. […] Il aurait pu admettre ou rejeter la manière dont j’ai envisagé les droits des comédiens, que j’ai placés sous l’égide de l’autorité des rois et de l’autorité du pape, qui, à Rome, n’anathématise pas la profession de comédien.

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