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74. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IV. Le Peuple doit-il aller à la Comédie ? » pp. 60-74

grossiers, médisants, bouffons, licencieux, ils tournent en ridicule leurs maîtres, trahissent les secrets des familles, etc. et ce sont les endroits qui amusent et font le plus rire, dans les pièces qu’on dit les plus réservées. […] on veut attirer la foule, et faire rire, gagner de l’argent, et c’est le peuple qui l’apporte, il fait le grand nombre. […] Peut-être est-ce le nom de quelque bouffon qui les inventa, comme le mot Histrion est dérivé d’un Hister, qui vint de la Toscane à Rome exercer le beau métier, l’utile talent de faire rire le peuple aux coins des rues ; ce qui, malgré l’établissement d’une comédie régulière, s’exécute encore dans les provinces, où les charlatans paraissent sur des tréteaux dans les places publiques.

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