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68. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

Ils ont beau affecter la joie, la décence, la fierté ; ils n’en sentent pas moins le crime & le vuide ; leurs chagrins & leurs remords ne sont pas moins amers ; à leurs yeux même le ris est une folie, le plaisir un songe : Risum reputavi errorem, & gaudio dixi quid frustra decipis. […] On n’y en voit point d’autres, indécence, dissipation, folle joie, ris immodéré, mollesse, amour du monde, médisance, mensonge, luxe, fourberie. […] Pour justifier les folies de ce Tabarin, il ajoûte ce bel axiome : Qui fait rire son siecle en doit être adoré. […] Le Prince eut bien de la peine à s’empêcher de rire ; J’approuve leur piété, dit-il avec un sérieux forcé, qu’ils enterrent si bien leur mère, qu’elle ne paroisse jamais plus. […] Les Anglois & les Allemands n’en font que rire.

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