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29. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « La criticomanie. » pp. 1-104

D’abord si l’on observe sans prévention le moyen dont l’auteur se sert pour réprimer l’avarice et l’usure, on voit avec peine qu’il met en spectacle, devant les enfants comme devant leurs parents, le fils d’un avare qui manque de respect à son père, qui l’insulte cent fois, tâche de lui attirer le mépris et la risée publique, le vole, le goguenarde et se rit de sa malédiction, de manière à mériter l’approbation des spectateurs ; on voit que la fille même manque à son père et s’en moque avec autant de succès dans cette pièce. […] En se conduisant de la sorte, ils avaient des jeunes femmes, et riaient les derniers en dépit de cette satire, qui fut aussi malheureuse que les autres. […] On y rit de la juste indignation que ces monstres excitent et du projet de s’en éloigner. […] On ne lui est redevable, et ils n’ont à lui tenir compte que du bonheur éphémère individuel qu’il a procuré, ou du bon sang qu’il a fait faire par des divertissements et des rires dont cet ordre et cette harmonie ont été le prix. […] Si vous observez plusieurs personnes conversant ensemble, dans une situation ordinaire, vous les voyez rire par habitude, sans savoir pourquoi ; vous les entendez critiquer les choses, goguenarder les gens.

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