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239. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE III. L’insolence du Théâtre Anglais à l’égard du Clergé. » pp. 169-239

Mais nos Poètes se guident sur une autre boussole que les anciens : leur but, c’est de détruire la Religion ; leur maxime c’est de renverser la morale ; et leur grande affaire, c’est à tout le moins de faire rire. […] Si l’on s’avisait dans un Royaume de se rire des fonctions de la Magistrature, de vouloir abolir la profession de Courtisan, et de ne tenir aucun compte des Officiers de la Couronne ; cette conduite avertirait suffisamment le Prince de prendre garde à soi : il n’aurait que trop sujet de croire que sa personne est méprisée, qu’on traite son autorité de fantôme ; et que ses peuples sont prêts de se choisir un autre Maître, ou de se gouverner à leur fantaisie.

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