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94. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217

Telles les robes de Palais, qui ne sont que des manteaux immenses, formés pour la commodité, dont les vastes manches, ridicules par leur grandeur, ne sont que le manteau replié sur les bras. […] Le mot d’Arlequin est nouveau, il est venu de la comédie Italienne ; mais ses fonctions & le ridicule de son habit sont très-anciens, & en usage dans toutes les nations, comme le montre Riccoboni, Hist. du Th. […] A quoi pense-t-on d’attacher de la dignité à quelque aulne d’étoffe, aussi embarrassante qu’indécente & ridicule. […] Cet excès n’est pas moins contraire à la simplicité, à l’humilité de l’état, que les habits courts le sont à la gravité & à la modestie ; & souvent par un nouveau ridicule ceux qui par air de grandeur traînent de longues queues, relevent la soutane par élégance. Doublement ridicules, utremêlant les deux extrémités opposées, ils violent doublement les loix & la décence de leur état.

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