C’est de là que les opinions fausses, que les erreurs fanatiques, et les superstitions ridicules se sont introduites dans le monde. […] , qui ignore ces choses, s’imaginera qu’il n’y a que ces fables des Dieux que les Poètes chantent dans leurs vers, et qui sont représentées dans les Jeux de la Scène, qui soient ridicules, détestables, et indignes de la Majesté divine ; mais que ces mystères sacrés que célèbrent les Prêtres, et non pas les Acteurs de la Scène, sont purs et éloignés de toute sorte d’impureté, et d’infamie. […] On n’y reconnaît plus Bacchus, et Vénus pour des divinités, mais pour des fantômes de l’Enfer, ou tout au plus pour des songes de la Poésie : il n’y a plus d’autels ni de sacrifices, si ce n’est pour représenter quelques vieilles fables, qui font aussi peu d’impression sur nos esprits que les contes ridicules des Fées. […] ou enfin à mettre impudemment son plaisir à chanter les louanges des vices avec des vers lascifs, et avec des postures tout à fait ridicules, et impertinentes ? […] , au Théâtre des Idoles qu’avec des sentiments dignes des Chrétiens, je veux dire qu’avec horreur ou avec mépris… Il n’y a plus d’autels ni de sacrifices, si ce n’est pour représenter quelques vieilles fables, qui font aussi peu d’impression sur les esprits, que les contes ridicules des Fées. » Ce discours est bien éloigné de la doctrine des Saints Pères.