Moliére a donc fait un grand nombre de Comédies, tant en Vers qu’en Prose que l’on a partagées en sept volumes, dont le premier en comprend quatre, savoir, les Précieuses Ridicules, le C. […] Moliere pour pouvoir jouer tout le genre humain, pour trouver le ridicule des choses les plus sérieuses, & pour l’exposer avec finesse & naïveté aux yeux du Public. […] Tous ces grands défauts à la correction desquels on veut qu’il se soit appliqué, ne sont pas tant des qualités vicieuses ou criminelles que quelque faux goût, quelque sot entêtement, quelques affectations ridicules, telles que celles qu’il a reprises assés à propos dans les Prudes, les Précieuses, dans ceux qui outrent les modes, qui s’éxigent en Marquis, qui parlent incessamment de leur noblesse, qui ont toujours quelque Poësie de leur façon à montrer aux gens. […] Au contraire il n’y a rien de plus propre pour inspirer la coquéterie que ces sortes de Piéces, parce qu’on y tourne perpétuellement en ridicule les soins que les Peres & Meres prennent de s’opposer aux engagemens amoureux de leurs enfans. […] Dans ce sac ridicule où Scapin s’envelope, Je ne reconnois plus l’Auteur du Misanthrope.