Les théâtres, où siége une foule frivole et voluptueuse, ne sont dans la réalité que des écoles du mensonge et de la corruption, où l’on donne des vices certains pour ôter des ridicules exagérés, ou dans lesquels on épuise sa sensibilité et sa pitié pour des malheurs imaginaires pour n’en plus trouver dans des afflictions réelles, domestiques et sociales. […] « Songez, continue le sublime écrivain, si vous oserez soutenir à la face du ciel des pièces où la vertu et la piété sont toujours ridicules, la corruption toujours excusée et toujours plaisante, et la pudeur toujours offensée, ou toujours en crainte d’être violée par les derniers attentats, je veux dire par les expressions les plus impudentes, à qui l’on ne donne que les enveloppes les plus minces. » (Traité sur la comédie.)