C’est pour cela, je crois, que ses caractères passent le naturel, et que chaque trait ridicule en est trop allongé ; que ses vieillards sont trop crédules, ses avares trop défiants, et tous ses originaux singuliers au-delà du vraisemblable : c’est peut-être encore pour la même raison que ses personnages du dernier ordre sont trop libres dans leurs paroles. […] Sur notre Théâtre, rien de plus ridicule que la modestie : défaut d’éducation ! […] Vers la fin de cette Pièce, Mercure est insulté par Carion, et fait lui-même un personnage ridicule et bas. […] que les Héros, les grands hommes, et à plus forte raison les Dieux ne fassent rien paraître qui ne réponde à leur supériorité sur les Etres vulgaires ; il est absurde et ridicule de donner aux premiers le langage ou les manières des autres : Aristophane lui-même n’ignorait point une règle si essentielle, quoiqu’il pratiquât le contraire.