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28. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Les sept péchés mortels que les Français commettent aussi fréquemment que personne, et tant de ridicules qu’on leur reproche, offrent assez de matière aux génies Dramatiques. […] Il en a montré le chemin, qu’on le suive, et si nous n’avons plus de Molière à espérer, qu’il nous vienne seulement des Destouches, et nous pouvons être sûrs qu’ils attaqueront avec succès les ridicules et les vices qu’on peut nous reprocher aujourd’hui. […] Il s’agit de savoir si le goût que Molière a reconnu dans ses compatriotes, était un mauvais goût en lui-même, et si en le respectant c’était entretenir les défauts, les ridicules et les vices que ce goût mal dirigé pouvait produire. […] Les ridicules, les défauts des mœurs qu’il a corrigés ne subsistant plus, il ne serait pas étonnant qu’on fût moins frappé de ses tableaux puisque les originaux en sont perdus. […] A-t-il attendu que les extravagances des Marquis de son temps ne fussent plus à la mode pour les tourner en ridicule ?

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