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99. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

-à-d. vraie et profitable : Tellement qu’enfin, tout revient à un, de quelque matière que soit le corps, puisque on l’habille toujours de même étoffe, et de même façonai. […] En premier lieu, nous pourrions alléguer les plus sages d’entre les Païens, et apprendre d’un Sénèque, qu’il n’y a rien plus contraire à l’honnêteté des mœurs, que s’amuser à voir des spectacles, « d’autant , dit-il,que les vices se glissent plus aisément ès esprits par le plaisir qu’on y prend ; et que l’on ne revient jamais avec les mêmes mœurs de la foule d’un théâtre, que l’on y est allé, etc. […] eg , et allègue les raisons, pourquoi il n’est loisible aux Chrétiens de s’y trouver ; à savoir ; parce que ce sont appartenances de l’idolâtrie ; parce qu’il s’y commet plusieurs maux, plusieurs péchés s’y engendrent, et le nom de Dieu est blasphémé ; parce que le Diable y règne, dont il récite l’histoire d’une femme, qui étant allée au Théâtre, pour y voir des jeux, s’en revient possédée d’un malin esprit, lequel étant adjuré et interrogé, pourquoi il était entré au corps d’une personne fidèle ; répondit, qu’il avait justement fait, l’ayant trouvée sur le sieneh. […] On prend plaisir par les vilains enseignements de ces joueurs, ou de se représenter ce qu’on a fait au logis, ou d’entendre ce qu’on y pourra faire, l’Adultère s’y apprend, en le voyant jouer ; et quand le mal de l’Autorité publique sert de maquereau aux vices, celle qui peut-être, étant allée chaste au spectacle, s’en revient impudique, etc. […] [NDE] L’argument reviendra chez Philippe Vincent, Traité des théâtres, La Rochelle, J. 

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