Marot étoit un débauché & un impie, emprisonné pour ses crimes, il n’évita le dernier supplice que par la fuite, & alla mourir de misère en Piémont, il plut à quelque Prince & dût sa réputation à l’irréligion & à l’obscénité, il a des saillies, des tours ingénieux, des naïvetés agréables ; en élaguant ses poésies & en ramassant ce qu’il a de bon, on feroit une vingtaine de pages, tout le reste mérite le sort que sa personne avoit mérité ; il a osé toucher aux Pseaumes de David, & en a traduit quelques-uns, ou plutôt les a défigurés & prophanés, on n’en peut pas lire un seul, il n’est pas moins barbare qu’Hétérodoxe.