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518. (1804) De l’influence du théâtre « DE L’INFLUENCE DE LA CHAIRE, DU THEATRE ET DU BARREAU, DANS LA SOCIETE CIVILE, » pp. 1-167

« Et toi, honte des Dieux qu’ici tu représentes, Ne levant vers le Ciel que des mains malfaisantes, Tu fais des cruautés une loi de l’Etat Et l’apanage affreux de ton pontificat. […] « A l’exemple de ces anges que l’écriture nous représente auprès du trône de Dieu, offrant l’encens et les sacrifices des hommes, il porte comme eux, dit le même auteur, il porte les vœux et les prières du peuple aux pieds de ceux que la même écriture appelle les dieux de la terre43. » Qu’il y a donc d’aveuglement ou de mauvaise foi à soutenir que l’orateur chargé de si nobles fonctions, n’est que l’artisan d’une chicane adroite et subtile, et peut-on, sans s’égarer, avec l’un des plus grands sceptiques44 dont la religion en France ait eu à déplorer les coupables erreurs, ne voir dans l’avocat que le vil instrument et l’odieux organe des passions des hommes ?

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